La plui
Fred Griot
Écrire comme on marche en se laissant porter par le rythme, par la langue de plus en plus “ élaguée ”, pauvre autant que possible. Perdre la ponctuation – le souffle, la respiration suffisant – puis l’orthographe s’acheminant vers l’oralité. Le canevas est simple : les quatre points cardinaux, le fleuve, la mer, la colline, la mer, la pluie, l’alternance des jours, la pluie. Fred Griot avec ce texte tend à vouloir saisir les choses nues, brutes. Tout comme il parvient non pas à parler de lui mais de l’autre enfoui en soi. Il va dedans. Il explore la décomposition du moi, la fatigue, l’épuisement, l’effort.
• toujours les mouvements ainsi vont et butent — épuisement élan — dan ma cabane seul où épuiser coucher gribouiller — entre le mouvement d’élan de partir sortir gribouiller — et l’épuisement de marcher encore la recherche de silence la parole roule et ne peu tou dire va et bute — toujours les mouvements ainsi vont et butent