Jésus

Henri Barbusse

Réécriture, réappropriation ou restitution des évangiles – ce terme étant celui utilisé par l’auteur.
Ce texte, (paru en 1927), l’un des plus surprenants d’Henri Barbusse, au-delà de sa portée politique (approche marxiste de l’histoire du Galiléen), au-delà de sa dimension spiritualiste, est d’une dimension poétique rare. Une écriture qui pense et fait vivre le langage comme une respiration essentielle. Le texte comme lieu de révélation de l’homme à lui-même.

1. — Et je préfère le soir au jour.
2. — Le soir efface entre nous tous, les choses du dessus. Il ôte les barrières qu’on voit, et la mauvaise richesse des heures et tous les couvercles du jour. Il est quelque chose de moins.
J’aime mieux le soir : la lumière pauvre.
3. — Qui restitue.
4. — Le soir pudique montre la vérité. Et les cœurs qu’on a sont placés à même dans l’ombre.

240 p., 11,5 × 17,5 cm