j’entrerais par 100 pistes
Lorenzo Menoud
J’entrerais par 100 pistes naît de la perception cinétique du fait qu’un objet, en l’occurrence un camion vu de la fenêtre d’un train, se trouve au centre d’un réseau relationnel.
J’entrerais par 100 pistes est un poème narratif, au vecteur policier, où l’auteur tente la simultanéité des multiples, étant lui-même inséré dans l’épaisseur du monde.
J’entrerais par 100 pistes inscrit dans le texte, par des références récurrentes à l’optique, le point de vue qu’il engage dans la présentation de toute chose.
J’entrerais par 100 pistes constitue cet espace dont parle Denis Roche « où l’on voudrait faire tout entrer, où l’on voudrait tout voir en même temps qu’on nous regarde, c’est-à-dire être regardé comme on nous voit ».
j’entrerais par 100 pistes
cent pistes, des traces de pas qui m’arpentent, bien une dix mènent dans mes territoires.
(il dit que lacan lui a donné de l’espace pour respirer, décoller la main du visage)
[depuis la fenêtre du train] le camion sur la butte de sable distribue — il faudra venir le chercher, le descendre de là, quelqu’un, remplir la benne, organise une géophysique autour des objets, chacun est pris, réseau de relations paysages, ça a été mon monde dans des occasions particulières