Frédérique Soumagne




Frédérique Soumagne, née en 1970. Vit et travaille à Bordeaux. Écrit depuis toujours, et publie principalement en revues. Présente régulièrement ses travaux au public lors de lectures ou de performances, dans des lieux d’art et de culture, des festivals de poésie contemporaine, lors d’événements artistiques (France, Belgique).



  • écrire cuicui

    112 p., 14/19 cm, 13 €
    isbn : 979-10-97146-14-6

    Tentative d’explication du monde par l’image poétique, ou comment la langue, par un ensemble d’opérations chimiques, physiques, mécaniques et magiques, agit sur les représentations du réel, et vice-versa. Métamorphoses d’oiseaux, d’avions, de poissons, de montagnes, d’hommes, de machines, de personnages – long voyage – ouverture d’espaces... où l’auteur étonné, s’exerçant à la résolution des mystères, constate comment la poésie peut être un principe de compréhension profonde du monde.

    Extrait :

    Avant dans l’eau on était des poissons, et maintenant on s’est trouvé dehors avec chacun un nom, on n’est plus en prison, on n’est plus enveloppé, on n’est plus fermé dans sa maman. Sa maman aussi, avant, elle était un poisson, avant d’être un homme. Elle n’est plus fermée dans sa maman notre maman. Après, il n’y a plus d’inclusion dans les mamans.

    Après il faut des noms, maintenant. On n’est plus des grenouilles ou des crapauds dans l’eau. On ne clapote plus.

    Le petit de la grenouille aussi au début il est dans l’eau. Puis après il devient autre chose alors il sort dans l’air. Il a des poumons maintenant. Il a des poumons et de la peau par laquelle il respire aussi. Ça respire par la peau. Et puis c’est sorti de l’eau et c’est devenu des hommes et ça a pris des noms.



  • Extrait de la grande liste des personnes que j'ai rencontrées au moins une fois dans ma vie

    - 176 p., 16/24 cm, 15€
    - isbn : 978-2-917136-71-3

    D’abord ce texte est un tissé de mémoire, où l’auteur chemine parmi les noms des êtres qui jalonnent sa propre histoire, un entrelacement de souvenirs où ressurgissent, à force de mémoire, noms et silhouettes flous comme des spectres ou images rappelées vivantes, instantanés du souvenir - comme des points à partir desquels se dessine un arbre de mémoire.
    L’entrelacement (textus) devient labyrinthe intérieur où toujours l’on se perd et se retrouve parmi la multitude des êtres qui en peuplent un seul. Ce texte se lit alors comme on feuillette un album de photographies - les noms ouvrent des images, des lieux, des trajets, des histoires, des figures.

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