Nadine Agostini




Nadine Agostini, a tenu longtemps une chronique d’humeur dans Action Poétique. Fait des notes pour CCP (les cahiers critiques de poésie). A participé à nombre de livres collectifs.
Parfois publie les journaux intimes de ses séjours en festivals de Poésie.
Elle collabore avec des plasticiens à des livres d’artistes, performances... et finalement expose et s’expose.
Certains disent qu’elle fait de la poésie performative. Elle, elle dit qu’elle cherche le chant perdu mais elle raconte n’importe quoi.
La seule chose qui l’intéresse c’est le langage. Tous les langages.



  • Dans ma tête

    48 p., 14/19 cm, 09 €
    isbn : 978-2-917136-83-6

    A l’adresse d’un « tu » qui scande son texte Nadine Agostini prend en revers les laïus. Elle ne se veut pas une « déviante » qui raconterait ses dérives plus ou moins romancées dans une mouvance du type Kathy Acker. La cavale est plus profonde et pourrait se résumer à une des affirmations adressées à son interlocuteur ou plutôt son interlocutrice : « tu n’as pas rêvé de tuer ton père ». … En une série de courtes affirmations elle va au rendez-vous d’elle-même laissant fuser des images douloureuses et traumatisantes. ... D’une vie mal embouchée Nadine Agostini tente de sortir un sens même s’il reste tel un pont suspendu au-dessus du vide et dénué de tout parapet. Elle n’écrit que l’essence de ses troubles sans prévoir de plan : tout avance par sauts dans l’espace et dans le temps. ... L’auteur ne cache rien mais sans exhibitions. Les fragments sont autant de crevasses et de fosses. Elles permettent de faire barrage à la fuite des idées et à la confusion mentale. Dans une rhétorique incisive Nadine Agostini s’élève contre les mises en scènes qui éviteraient de se pencher réellement sur ce qui a été commis. A l’événementiel fait place son exégèse. La créatrice prouve qu’écrire est un acte majeur...

    Jean-Paul Gavard-Perret